NON EXIGENCE DE CONDUITE DIFFÉRENTE

 


I-INTRODUCTION.


Le droit pénal impose et exige certains comportements de la part du destinataire de ses règles. Il fonctionne avec la technique du devoir légal d'agir ou de s'abstenir d'agir, menaçant de punition en cas de non-respect de ses ordres ou interdictions.

Tant qu’il en est ainsi, l’idée du caractère exécutoire d’un comportement autre que celui du contrevenant est profondément ancrée dans la nature même du droit punitif.

Elle est adoptée d’une manière essentiellement objective et généralisatrice, dans l’anti-légalité ; majoritairement subjectif, individualisé dans la culpabilité.

Eh bien, une conduite est coupable lorsque le sujet aurait pu procéder d'une manière différente de ce qu'il a fait, ce qui signifie qu'en fin de compte, le système juridique comprend qu'il pourrait être tenu d'agir ou de s'abstenir d'agir conformément à ses prescriptions. On peut donc affirmer que le caractère exécutoire de différents comportements est un principe régulateur qui sous-tend le droit pénal.


II-EXEMPTION DE RESPONSABILITÉ MALGRÉ ÊTRE COUPABLE.


Peu à peu, l’idée a fait son chemin vers l’idée que la seule explication raisonnable à cela est l’absence de culpabilité, car une conduite différente n’est pas légalement requise.

Il existe une série de cas dans lesquels, bien qu'il soit le sujet imputable et qu'il ait commis, intentionnellement ou par négligence, un comportement typiquement illégal, la loi le déclare exonéré de responsabilité pénale :

-a-L'état de nécessité disculpatoire.

-b-La peur insurmontable.

-c-Et la dissimulation chez certains proches.

L’histoire de la non-applicabilité comme cause d’exclusion de la culpabilité est étroitement liée à la naissance de la conception normative de la culpabilité.

 

III-CAS LES PLUS USUELS.


Ainsi, les cas spécifiques d’inapplicabilité de différents comportements sont :

-a-L'état de nécessité disculpatoire.

-b-Peur insurmontable-Lorsque le sujet a agi motivé par un impact psychique important.

-c-Trouble mental transitoire.

-d-Emportement ou obstination.


IV- SANCTION DE L'INACTION.


La plus grande portée de l'inopposabilité de l'omission de conduite à l'égard de l'action découle du fait évident que :

-a-L'accomplissement des devoirs positifs.

-b-Cela implique un sacrifice plus grand que celui du simplement négatif.

-c-Et donc dans certains types d'infractions pénales omissives, l'inaction n'est sanctionnée que lorsque l'action ne peut être réalisée sans risque pour soi-même ou pour un tiers.


V-SITUATION ANIMIQUE DE L'AGENT QUI DONNE LIEU À UNE ATTÉNUATION.


Exemple-La Cour Suprême nous offre un exemple d'une telle situation :

"L'accusé, voyageant comme copilote d'une voiture, lors d'un dépassement et à proximité du véhicule qui roulait en sens inverse, nerveux et effrayé, a saisi le volant en le tournant brusquement vers la droite, ce qui a provoqué le la voiture a commencé à faire un écart, à faire une embardée et à entrer en collision avec celle qui circulait dans la direction opposée, causant la mort et des blessures aux occupants. Ici, le sujet a agi en pleine conscience des facteurs de risque concomitants, bien que son comportement ait été motivé par l'état anormal de peur. que la manœuvre lui a causé ; considerant les principes juridiques, tout au plus pourrait-il en résulter une réduction de leur responsabilité, mais rien de plus, et bien sûr jamais une exonération totale ; em apliquant les mesures de sécurité pertinentes."


VI-PROTECTION DE PROPRES INTÉRÊTS AU COÛT D'UN CONDUITE ILLÉGALE.


C'est pourquoi, d'un autre point de vue, on considère que le fondement de l'inapplicabilité doit être recherché, plus qu'au niveau psychique, dans l'évaluation normative positive que le système juridique porte sur la décision du sujet de protéger ses propres intérêts même en le coût d’une conduite illégale.